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Dysfonctionnements cognitifs

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dysgraphie

( Le graphisme )


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( Le graphisme )

« L’histoire de l’écriture conte une aventure vieille de six mille ans. Des rives de l’Euphrate à celles de la Mer Egée et de la Méditerranée, ces épisodes décisifs sont ancrés dans le quotidien : tablette d’argile, style des Sumériens, papyrus et roseau des Egyptiens, pierre et poinçon des Romains, parchemin et plumes des moines irlandais, l’outil dicte la forme. Et la forme s’épanouit… » « Transmission d’un grandiose héritage, l’écriture n’est autre que la mémoire toute entière de l’humanité » (Georges Jean)

« Au départ, le graphisme est le simple résultat d’un geste : la trace laissée par le mouvement du bras. Ensuite, les traces laissées par le geste deviennent motif et conduisent le geste. Ces traces, appelées chez le jeune enfant « gribouillage », vont peu à peu évoluer, prendre des formes identifiables. Le graphisme se différencie en deux fonctions essentielles :

De simple trace motrice, le graphisme devient la trace d’une représentation intellectuelle, imaginaire et prend le sens de communication. »

Ecrire est un geste complexe qui demande beaucoup de mémoire verbale et visuelle et associative et une maîtrise de la motrice fine de la main. La coordination œil-main chapeaute l’ensemble. L’écriture cursive est en voie de disparition (supprimée dans l’enseignement aux Etats-Unis depuis plusieurs années et en Finlande à partir de 2016) et nous prenons de plus en plus l’habitude taper nos textes (y compris SMS) ou d’écriture en scripte. En effet, l’écriture des adultes aussi bien que des enfants devient de plus en plus illisible, signe d’une évolution des temps, nous ne prenons plus le temps nécessaire à la calligraphie de nos anciens.

Les enfants apprennent à écrire dès l’âge de 5 ans et cette tâche évolue. Il doit pour l’âge de 8 ans écrire vite et bien. La lisibilité n’est pas le seul critère. Certains n’y arrivent pas. Ils s’engagent alors dans une spirale, non seulement d’échec, de remontrances, mais aussi de troubles physiques : raideur du cou, du dos, compression des organes internes, fatigue des yeux, maux de tête et bien sûr raideur extrême du poignet.


Modèle cognitif

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La complexité du geste graphique apparaît dans le schéma suivant.

La complexité du geste graphique

Des modèles explicatifs ont été proposés et nous proposons ici celui assez classique du comportement d’écriture de Van Galen (1991). Ce modèle est hiérarchisé, de type du haut vers le bas, c’est-à-dire du cortex vers la périphérie. Il est modulaire, chaque sous-système traite l’information indépendamment des autres et donne ses résultats à la partie inférieure qui la traite à son tour.

modèle de Van Galen

Le graphème est une unité graphique minimale, un élément abstrait se réalisant concrètement par ses allographes : ainsi A, A, a, a sont des allographes (style de l’écriture) du même graphème.
Tampon = buffer = régulateur qui stocke les données dans une mémoire à court terme.
L’intégration visuo-motrice guide la forme spatiale de la réponse, elle correspond à l’association de la coordination oculo-manuelle et de la visuo-construction.

Nous soumettons ensuite une proposition de modèle d’identification des processus intervenants en copie d’une lettre de Guillermin et Levêque-Dupin, Ergothérapeutes.

fonction exécutive

Dysgraphie

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Dans le DSM IV, les difficultés d’écriture ou troubles graphomoteurs ou dysgraphie figurent parmi les troubles d’apprentissage. Elles sont souvent associées au trouble d’acquisition de la coordination (TAC).

La dysgraphie correspond à un trouble de l’expression écrite. Elle se manifeste par des performances faibles chez un enfant d’intelligence normale qui a reçu les entrainements classiques de son milieu ; en l’absence d’un trouble neurologique distinct ou d’un handicap perceptivo-moteur. Les perturbations peuvent aller de la simple erreur de substitution à l’incapacité complète. Les dysgraphies peuvent être regroupées en trois rubriques (selon Ajurriaguerra) :

En général, le dysgraphique n’est pas capable d’accélérer son geste d’écriture. Celui-ci ne s’automatise pas. Il reste au stade du graphisme (stade où l’on dessine les lettres). Ce geste d’écriture est souvent confondu avec son niveau de graphisme. On peut très bien dessiner et être dysgraphique, cela n’a rien à voir. Selon les études, cette pathologie touche entre 5 et 34 % de la population scolaire et, même si il existe une récupération naturelle, elle handicape gravement les enfants durant toute leur scolarité et même au cours de leur vie adulte. Les études indiquent qu’une fille pour 3 garçons est touchée.


Evaluation

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Voici un tableau, non exhaustif, reprenant les différentes composantes à évaluer lorsqu’il y a suspicion de dysgraphie.

suspicion de dysgraphie

Bibliographie

LACOMBE, J. (2007), Le développement de l’enfant de la naissance à sept ans, Approche théorique et activités corporelles. Bruxelles : De Boeck.
DE LIEVRE, B. & STAES, L. (2000) La psychomotricité au service de l’enfant. Bruxelles : De Boeck.
ESTIENNE, F. (2006) Dysorthographie et dysgraphie, 285 exercices. Paris : Masson.
CHARLES, M. et SOPPELSA, R. & ALBARET, J.-M. (2002) BHK : Echelle d’évaluation rapide de l’écriture chez l’enfant. Paris : ECPA .
SOCIETE AMERICAINE DE PSYCHIATRIE (APA). (1994) Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM IV). Washington : Masson.

Cours

RAY-KAESER, S. (2011-2012) La dextérité manuelle et la graphomotricité ; évaluation et prise en charge en ergothérapie. Lausanne : Ecole d’étude sociale et pédagogique.

Formations

DE BRABANDERE, E. (2006-2007) L’apprentissage de l’écriture et ses obstacles, dépistage et évaluation ; Aide pédagogique et thérapeutique. CREA.

Sources Internet

http://www.dysmoi.fr/troubles-dapprentissage/dysgraphie
http://www.graphotherapie.fr/dysgraphie.htm
http://www.sospsychomotricite.com/dysgraphie
http://www.geppe.free.fr/IMG/pdf/2011_11_-_LEFEVERE_G._-_tests_utilises_en_ergo_pour_dyspraxie.pdf
http://www.ergo-therapeute.ch/public/pdf/10.11.11-presentation-M-ABC.pdf
http://www.hoel-ergotherapeute.fr/wp-content/uploads/2013/11/14-Fiches-de-passation-1-an-et-6-mois.pdf (TALBOT)
http://cabergo74.fr/wp-content/uploads/2013/anecamps07.pdf

Articles

BENOIT, C. et SOPPELSA, R. (1996) Mise en pratique de l’analyse neuropsychologique de l’écriture dans la rééducation psychomotrice. EVOLUTIONS psychomotrices : Vol. 8 - n° 33.