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Dysfonctionnements cognitifs

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trouble attentionnel

( l'attention )


trouble attentionnel

( l'attention )


L’attention est primordiale dans le comportement humain. La plupart des activités cérébrales requièrent une forte concentration, aussi bien pour la mémorisation d’une information, la compréhension d’un texte, que la recherche d’un terme particulier.

L’attention est une fonction cognitive complexe. Elle correspond à un processus de sélection d’un événement extérieur (son, image, odeur) ou intérieur (pensée, sentiment) et du maintien de ce dernier à un certain niveau de conscience. Nous orientons automatiquement notre attention vers un son ou un événement inattendu. Nous sommes en quelque sorte en alerte permanente. Notre degré d’attention est fortement influencé par les changements survenant dans notre environnement. Nous avons tendance à nous assoupir quand ces événements sont trop monotones. Si le plus souvent, l’attention est involontaire, parfois, elle est volontaire. On se focalise alors sur une douleur, sur une pensée. Etant donné qu’il nous est impossible de traiter simultanément toute les informations qui se présentent à nous, nous réalisons une analyse successive de chacune.

L’attention dite sélective entre ensuite en scène quand nous avons un choix à faire d’une sélection d’une information répondant à nos attentes dans des circonstances données. Seule l’information sélectionnée est examinée. L’attention sélective permet donc de se focaliser sur un point en se coupant mentalement de l’environnement, sans devoir pour autant s’isoler physiquement.

L’attention peut également être partagée. Dès l’âge de 8-9 mois, l’enfant regarde l’avion dans le ciel que montre sa maman du doigt. Dans notre quotidien, nous avons souvent à réaliser plusieurs choses simultanément, comme lorsque nous tenons une conversation tout en conduisant. Un jeune peut aussi étudier en musique.

Des facteurs comme la fatigue, le stress, une maladie affaiblissent également les performances dans les activités qui requièrent de l’attention.

L’attention est intimement liée à la mémoire. Une information connue ou familière (comme par exemple l’emplacement des meubles dans le salon d’un ami proche), n’attire plus l’œil et nous pouvons même nous déplacer dans la pièce les yeux fermés. Dès qu’un élément change dans cet environnement familier, notre attention se remobilise. Un objet est changé de place et nous mémorisons sa nouvelle place. Ainsi, nous évitons de faire un effort d’attention.

L’attention est donc impliquée dans tous nos actes intellectuels, en nous permettant d’être globalement vigilants, en focalisant notre concentration sur un point précis, ou au contraire en répartissant notre concentration sur plusieurs activités. L’attention n’est pas stable, mais fluctuante. Elle ne reste pas soutenue de manière continue. Elle connaît au contraire automatiquement des états de relâchement au cours d’une même activité.


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Les fonctions attentionnelles sont des fonctions de base impliquées dans toute performance intellectuelle ou comportementale tant au sein de la vie quotidienne que lors des interventions thérapeutiques ou rééducatives. Le terme d’ « attention » doit être vu comme un terme générique qui englobe un ensemble de notions plus spécifiques : l’alerte, la sélectivité, l’attention soutenue, l’attention divisée, la vitesse de traitement. Ces notions recouvrent des réalités cliniques différentes. Elles sont toutes essentielles dans le traitement des informations qui nous environnent et nous atteignent. Il faut les trier et de ne prendre en compte que celles qui nous intéressent ou nous sont utiles. Ce mécanisme fonctionne bien et nous sommes rarement submergés.

Mais chacune de ces composantes peut engendrer un tableau déficitaire spécifique. Dans le schéma suivant, quand notre attention a sélectionné l’information pertinente, ou jugée comme telle, et qu’elle engage notre esprit vers un processus d’inhibition, cela a plusieurs conséquences. Il faut d’abord modifier notre mémoire, nos critères de sélection affective, modifier notre représentation et le langage associé et, surtout, nous nous nous mettons à reconstruire une nouvelle action, en espérant qu’elle sera plus adaptative et économique. Mais, il peut arriver que ces modifications entraînent un déficit au niveau moteur et verbal de la nouvelle action envisagée.


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inhibition de l'action

Les différents sous-systèmes d’attention sont définis comme suit :

Alerte

Fonction de base qui concerne l’état d’éveil, de réactivité de l’individu, c’est-à-dire sa disposition à traiter les informations et à répondre rapidement aux stimulations de l’environnement.

Attention soutenue

L’attention soutenue est la capacité à maintenir un niveau attentionnel adéquat et stable au cours d’une activité d’une certaine durée sollicitant un contrôle attentionnel continu.

Vigilance

C’est l’état de préparation à détecter et à réagir à certains changements discrets apparaissant à des intervalles de temps variables au sein de l’environnement. Il s’agit donc de la capacité à maintenir un niveau d’efficience attentionnelle suffisant dans les tâches monotones et de longue durée, au cours desquelles le nombre de stimuli auxquels il faut réagir est peu élevé. En d’autres termes, il s’agit de tâches de surveillance portant sur la détection d’événements rares. On parle aussi de concentration.

Attention sélective (auditive et visuelle)

C’est la capacité à investir les ressources de traitement des informations sur les éléments pertinents de la situation ou de la tâche, tout en inhibant des éléments distracteurs. L’attention sélective implique donc un double mécanisme : l’activation de processus de centration sur l’objet de l’attention et l’inhibition active d’éléments distracteurs potentiellement perturbateurs.

Attention divisée

L’attention divisée est la capacité à partager les ressources attentionnelles disponibles afin d’effectuer plusieurs tâches simultanées par la sélection des informations pertinentes. La notion d’attention divisée renvoie aussi à au moins deux mécanismes distincts : le traitement simultané de plusieurs sources d’informations et la réalisation conjointe de plusieurs tâches

Evaluation

Recherche dans le ciel Attention sélective / attention focalisée
Coups de fusil Attention soutenue
Les petits hommes verts Contrôle attentionnel/flexibilité
Faire 2 choses à la fois Attention soutenue et divisée
Carte géographique Attention sélective focalisée
Ecouter 2 choses à la fois Attention soutenue
Marche-arrêt Attention soutenue et inhibition de réponses
Mondes contraires Contrôle attentionnel / flexibilité
Transmission de codes Attention soutenue

Les résultats permettent d’obtenir un profil attentionnel de l’enfant et ainsi de définir les axes de remédiation qui peuvent lui être proposés (*2).

Il est cependant évident que ces outils sont utilisés essentiellement pour le diagnostic d’un TDA/H (trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité).


TDA/H

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Le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité

Venant des Etats-Unis, il semble de plus en plus « à la mode » de considérer qu’un enfant agité est hyperactif et qu’un enfant en difficulté d’apprentissage ou distrait est en déficit d’attention. La rilatine (ritaline dans beaucoup de pays) est alors une sorte de remède miracle. Or cette amphétamine a des effets secondaires non négligeables et l’effet paradoxal (calmer en améliorant l’attention) ne concerne qu’une (petite) partie des enfants (*3).

Nous avons tous parfois de la difficulté à nous concentrer, à demeurer immobile ou à nous contrôler. Le TDAH, c’est autre chose. C’est un trouble neurologique. Les personnes qui en sont atteintes éprouvent de la difficulté à contrôler leur comportement et/ou à maintenir leur concentration. Généralement diagnostiqué durant l’enfance, ce trouble continue très souvent à se manifester à l’âge adulte. Cela concerne 3-5 % des enfants (trois plus les garçons que les filles).

Si l’anxiété, les préoccupations, l’autisme et d’autres affections peuvent générer des troubles de l’attention, il ne faut pas passer à côté de ce trouble spécifique. Le neuropédiatre est le plus compétent pour en apprécier l’ampleur et prescrire le médicament ad hoc (il n’y a pas que la rilatine). Il s’appuiera sur un examen de l’attention qu’on effectuera dès l’âge de 6 ans. Avant cela, on se base surtout sur des observations en classe, à la maison, dans un bureau de consultation. L’échelle de Conners est souvent utilisée, mais encore faut-il qu’il y ait concordance entre les observations des enseignants, parents et examinateur.

Ces enfants, et les adultes qui les accompagnent, doivent relever des défis importants. De plus, ils se retrouvent parfois en échec et leur estime de soi en souffre. Voici quelques conseils de base :

L’inattention

Sensibilité aux distracteurs

L’agitation

L’impulsivité

Un des outils qui fonctionne bien pour l’enfant TDA/H est l’utilisation de grilles de comportements qui permet au jeune d’être récompensé pour ses améliorations. Attention car ce système demande une observation constante et fréquente.

Assurez-vous que votre enfant est suivi par un professionnel de la santé qui connaît bien le TDAH. Si votre enfant suit une thérapie mais éprouve malgré tout encore beaucoup de difficultés, la médication peut être une solution à envisager. Informez-vous sur les différentes médications utilisées pour traiter le TDAH afin de prendre une décision éclairée.


Critères diagnostiques du DSM-5

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Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders

A. Un mode persistent d’inattention et/ou d’hyperactivité-impulsivité qui interfère avec le fonctionnement ou le développement, tel que caractérisé par (1) et/ou (2):

1. Inattention :

Six (ou plus) des symptômes suivants ont persisté pendant au moins 6 mois à un degré qui ne correspond pas au niveau de développement et qui a des effets négatifs directs sur les activités sociales et académiques/professionnelles : Remarque : les symptômes ne sont pas seulement la manifestation d’un comportement d’opposition, d’une défiance, d’une hostilité, ou de l’incompréhension de tâches ou d’instructions. Pour les adolescents les plus âgés et les adultes 17 ans et plus), 5 symptômes ou plus sont exigés.

2. Hyperactivité et impulsivité :

Six (ou plus) des symptômes suivants ont persisté pendant au moins 6 mois, à un degré qui ne correspond pas au niveau de développement et qui a un impact négatif direct sur les activités sociales et académiques/professionnelles: Remarque : les symptômes ne sont pas seulement la manifestation d’un comportement d’opposition, d’une défiance, d’une hostilité, ou de l’incompréhension de tâches ou d’instructions. Pour les adolescents les plus âgés et les adultes (17 ans et plus), 5 symptômes ou plus sont exigés.

B. Plusieurs symptômes d’hyperactivité/impulsivité ou d’inattention étaient présents avant l’âge de 12 ans.

C. Plusieurs des symptômes d’inattention ou d’hyperactivité/impulsivité sont présents dans deux situations ou plus (ex : à la maison, l’école, ou au travail ; avec des amis ou la famille ; dans d’autres activités).

D. Il est clairement évident que les symptômes interfèrent avec, ou réduisent la qualité du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.

E. Les symptômes ne surviennent pas exclusivement au cours d’une schizophrénie ou d’un autre trouble psychotique et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (ex. trouble thymique, trouble anxieux, trouble dissociatif, trouble de la personnalité, intoxication par une substance ou sevrage d’une substance).

(*1) Tea-ch, test d’évaluation de l’attention chez l'enfant,2004, Manly T. , I.H. Robertson, V. Anderson, I. Mimmo-smith
(*2) http://www.segec.be/Documents/Fedefoc/pedagogique/TDAH_Grille_observation_pistes_intervention.pdf
(*3) www.tdah.be
http://www.chu-toulouse.fr/IMG/pdf/conseils_pour_les_enfants_porteur_d_un_TDAH-2.pdf
http://www.douglas.qc.ca/info/troubles-deficit-attention-trucs-quotidien
Voir pour les contenus : http://www.tdah.be/tdah/tdah/diagnostic/tests-bilans

ATTENTION